L’amour en mode copier-coller : Pourquoi on rejoue le film de nos parents sans s’en rendre compte

Jeune femme observant la répétition des schémas amoureux hérités, représentés comme un copier-coller relationnel

Tu sais ce qui est drôle avec l’amour? C’est qu’on passe notre temps à se dire : « Moi, jamais je ne ferai comme mes parents! » avant de se réveiller un matin, en train de répéter mot pour mot la phrase qui nous tapait sur les nerfs quand on était petit.

Et là, boum ! Réalité brutale : t’es pas si différent que ça finalement.

L’effet boomerang des comportements qu’on fuit

J’ai une théorie (pas scientifique, mais quand même assez solide pour tenir debout après trois cafés) : plus tu fuis un comportement, plus tu le ramènes vite dans ta vie. Un peu comme un boomerang mal lancé. Tu crois l’envoyer loin, puis BAM, il te revient dans la figure.

  • T’as grandi avec un père hyper autoritaire et tu t’es promis que jamais tu ne serais comme lui ? Surprise : te voilà en train de râler parce que ton chum ou ta blonde a laissé traîner son assiette.
  • T’as vu ta mère se sacrifier pour tout le monde et tu t’étais juré que toi, tu penserais à toi en premier ? Et bien, tiens, t’es là à tout gérer pendant que l’autre est sur le canapé en train de « recharger ses batteries ».

Mais là où ça devient encore plus fort, c’est quand on ne se contente pas juste de répéter les comportements… on les ramène carrément à la maison, en choisissant un.e partenaire qui incarne EXACTEMENT ce qu’on voulait fuir.

On choisit (inconsciemment) nos parents en amour

C’est là qu’entre en jeu un phénomène encore plus sournois : sans même s’en rendre compte, on cherche des partenaires qui nous rappellent nos parents. Comme si, au fond, on voulait leur prouver qu’on les aime tellement qu’on les garde à côté de nous, sous une autre forme.

  • T’as grandi avec une mère ultra-critique qui te faisait sentir jamais assez bon(ne) ? Te voilà en couple avec quelqu’un qui trouve toujours le petit détail qui cloche… et tu te plies en quatre pour essayer de lui plaire, comme avant.
  • Ton père était distant, toujours dans sa tête, jamais vraiment présent pour toi ? Bizarrement, t’es attiré.e par les personnes émotionnellement indisponibles, celles qui ne répondent pas aux messages tout de suite, qui te laissent toujours en attente d’un petit geste d’amour.
  • Tes parents se disputaient tout le temps et ça te pesait ? Curieusement, t’as tendance à aller vers des relations où il y a toujours du drame, des hauts et des bas, un peu comme si le calme te rendait nerveux.se.

C’est comme si notre cerveau disait : « Hé, ça c’est familier ! C’est comme ça que l’amour marche, non ? » Et paf, on retombe dans le même schéma, persuadé.e qu’on fait des choix libres.

Pourquoi on refait les mêmes erreurs ?

La réponse est simple (et un peu vexante) : parce qu’on a appris à aimer comme ça.

L’enfance, c’est un peu comme une playlist qu’on écoute en boucle sans trop se poser de questions. Même si on trouve certaines chansons insupportables, elles finissent par faire partie du décor. Pis un jour, sans même s’en rendre compte, on fredonne exactement les mêmes refrains.

On a intégré des réflexes, des schémas, des réactions émotionnelles sans le vouloir. Et comme l’amour, c’est un terrain où on rejoue nos émotions les plus profondes, ben… on finit souvent par copier ce qu’on a connu.

Changer le disque, pas facile mais possible

La bonne nouvelle, c’est que non, t’es pas condamné.e à répéter l’histoire. Mais faut d’abord accepter que t’as, quelque part en toi, un logiciel familial qui tourne en arrière-plan.

La clé, c’est pas de tout effacer (parce que spoiler alert : c’est impossible). C’est de le mettre à jour.

  • Observe-toi en mode détective : Pourquoi tu réagis comme ça ? C’est toi ou c’est un vieux pattern de famille qui parle ?
  • Brise l’autopilote : Pose-toi la question « Est-ce que c’est vraiment MOI qui veux faire ça, ou c’est juste une vieille habitude ? »
  • Parle-en : Avec ton/ta partenaire, avec un.e ami.e, avec un psy si besoin. Dire à voix haute ce qu’on fait inconsciemment, ça casse déjà une partie du pouvoir que ça a sur nous.

Parce qu’au fond, l’amour, c’est pas une photocopieuse. C’est un tableau vierge. T’as le droit de choisir tes couleurs, même si celles qu’on t’a données au départ sont en noir et blanc.

Alors la prochaine fois que tu te surprends à être attiré.e par quelqu’un qui ressemble un peu trop à une version remixée de tes parents… pose-toi la question : « Est-ce que je choisis cette personne parce que je l’aime, ou parce que c’est juste familier ? »

Et toi, t’as déjà eu ce moment où tu t’es dit « Oh non… je suis en train de devenir mes parents » ou pire… « Oh non… j’ai choisi mon père/ma mère en version adulte ! » ?

Humainement vôtre, 

Ariane Laberge

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